MONTRÉAL, le 18 novembre 2011 - Le commissaire à la lutte contre la corruption, M. Robert Lafrenière, tient à clarifier certaines informations rapportées ce matin par le quotidien « La Presse » sur le fonctionnement et l'indépendance de l'UPAC.
Commission d'enquête Charbonneau et UPAC
Dès la nomination de l'honorable juge Charbonneau à la présidence de la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, l'UPAC a offert sa pleine collaboration à titre d'Unité qui a pour objectif premier de lutter contre la corruption. Rappelons que l'UPAC dispose d'unités de vérification et d'enquête, des experts et des spécialistes qui pourront répondre aux différentes demandes qu'exprimeront la présidente, Mme Charbonneau, et son équipe. Cette collaboration se fera dans le respect total de l'indépendance conférée à cette commission.
Sur la question de ne pas compromettre les enquêtes de l'UPAC en cours, de même que les éventuelles poursuites judiciaires pouvant en découler, il importe ici de savoir que la présidente de la commission aura plein accès à toutes les informations sur ces enquêtes ou vérifications.
L'UPAC et son organisation
L'UPAC est une organisation unique, basée sur l'expertise de plusieurs ministères, organismes et corps policiers. Mentionnons que l'UPAC a le statut d'organisme public et relève du ministre de la sécurité publique tout comme le Bureau du coroner ou encore la Commission de déontologie policière.
Il est reconnu que toute nouvelle organisation vit une période d'adaptation. Rappelons que l'UPAC a été officiellement créée en février, la loi officialisant son action a été adoptée en juin et c'est en octobre dernier que la majorité des ressources a été regroupée sous un même toit. Ces spécialistes, provenant de différents milieux, arrivent avec leur culture organisationnelle respective et leurs références légales et règlementaires.
« Ensemble, à l'UPAC, nous sommes actuellement près de 170 personnes qui bâtissons une organisation en pleine évolution. Ce qui caractérise mon équipe, c'est cette volonté de lutter contre la corruption au Québec. », a déclaré le commissaire Lafrenière.
Échanges et protection des renseignements
L'échange et la protection des renseignements sont une préoccupation constante pour les responsables et les membres de l'UPAC. La Loi concernant la lutte contre la corruption a permis un pas de géant en cette matière, ce qui constitue en fait une première au Québec. En fait, elle permet aux différentes composantes de l'UPAC d'échanger des renseignements, au-delà de ce qui se faisait auparavant. Dans sa démarche, les membres de l'UPAC veillent au respect des règles et des lois existantes tout en cherchant à obtenir des résultats probants pour bâtir des preuves plus solides afin de protéger les fonds publics.
Hydro-Québec
Tous les ministères et organismes publics, particulièrement ceux qui sont des grands donneurs de contrats, peuvent être enquêtés ou vérifiés par l'UPAC, et ce, conformément à son mandat.
« C'est exactement ce que fait actuellement l'UPAC chez Hydro-Québec, tout comme l'a fait les analystes-enquêteurs de l'Unité anticollusion au ministère des Transports. C'est ni plus ni moins qu'agir en amont pour détecter des cas possibles de collusion », a précisé M. Lafrenière.
Ainsi des rencontres ont et auront lieu entre les représentants de l'UPAC et d'Hydro-Québec afin de prendre connaissance notamment des mécanismes d'octroi de contrats en place et d'établir les modalités d'enquêtes ou de vérifications à venir.
En terminant, le commissaire a ajouté ce qui suit : « L'intégrité a toujours été au cœur de mon parcours professionnel, en tant que policier, sous-ministre ou commissaire. Qu'aujourd'hui on vienne mettre en doute ma capacité à départager ma vie privée de mes fonctions m'interpelle et m'amène à vous assurer encore une fois de mon engagement à lutter contre la corruption d'abord et avant tout. »
Renseignements :
Anne-Frédérick Laurence
Responsable des relations avec les médias
514 228-3098, poste 12345