L’Unité permanente anticorruption (UPAC), créée par le gouvernement du Québec le 18 février 2011, est un regroupement d'organismes publics sous la responsabilité du Commissaire à la lutte contre la corruption, qui coordonne et dirige les forces et expertises en place au sein du gouvernement pour lutter contre la corruption. Découvrez-en davantage en visitant notre section à cet effet.
La corruption est un phénomène complexe qui regroupe un éventail de comportement et qui peut avoir plusieurs définitions. Pour en savoir plus, consultez notre section « Qu'est-ce que la corruption? ».
Toute personne soupçonnée de participer à la commission d'un acte répréhensible peut faire l'objet d'une enquête menée par les policiers-enquêteurs du Commissaire. Il peut s’agir d’un fonctionnaire, d’un élu ou d’un entrepreneur faisant affaire avec l’État, notamment.
Tout entrepreneur suspecté d’effectuer des travaux sur un chantier public sans une licence dûment en règle de la Régie du bâtiment du Québec peut faire l’objet d’une enquête pénale par les enquêteurs de la RBQ au sein de l’UPAC.
Toute personne suspectée d’avoir effectué une fraude fiscale envers l’État peut faire l’objet d’une enquête de l’équipe de Revenu Québec au sein de l’UPAC.
L'UPAC ne confirme ni n’infirme les enquêtes qu'elle mène afin de ne pas compromettre la collecte de renseignements, de protéger l’intégrité de la preuve ainsi que la sécurité et la réputation des personnes qui pourraient être impliquées.
Consultez notre section carrière pour connaître les opportunités d’embauche au sein du Commissaire.
Les enquêtes portant sur des actes répréhensibles sont effectivement longues et complexes. Contrairement à une enquête de meurtre ou de tentative de meurtre, les informations nécessaires pour corroborer un acte répréhensible sont plus difficiles à colliger. Certains témoins d’une situation peuvent être difficile à retracer ou ils n’ont pas un souvenir exact des événements ou des faits enquêtés par les policiers.
La preuve permettant de faire la lumière sur un possible acte répréhensible nécessite souvent l’analyse de milliers de documents, de courriels, d’états financiers, de communications bancaires, etc. Les enquêteurs doivent souvent faire appel à des experts pour analyser certains documents.
D’autre part, les enquêtes peuvent être visées par des requêtes judiciaires avant même le dépôt d’accusation. Ces requêtes, qui doivent être débattues en cour de justice, allonge les délais d’enquête.
Malgré les embûches, le travail du policier-enquêteur demeure de faire la lumière sur une situation où il y a des motifs raisonnables de croire qu’un crime a pu être commis.
Pour plus d’information sur le processus d’une enquête criminelle, consultez notre section à cet effet.
L’UPAC ou le Commissaire à la lutte contre la corruption ne dépose pas d’accusation criminelle ou pénale au Tribunal. Il s’agit d’une responsabilité qui incombe au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et à ses procureurs.
Nous prendrons toutes les mesures nécessaires afin de préserver votre anonymat.
Un membre de l’UPAC pourrait vous contacter pour les fins du traitement de votre dénonciation ou bien dans le cadre d’une enquête ou d’une vérification.
Un acte répréhensible au sens de la Loi concernant la lutte contre la corruption est défini comme une contravention à une disposition d’une loi fédérale ou du Québec ou à un règlement pris en application d’une telle loi, si cette contravention implique de la corruption, de l’abus de confiance, de la malversation, de la collusion, de la fraude ou du trafic d’influence dans, entre autres, l’adjudication, l’obtention ou l’exécution des contrats octroyés dans l’exercice des fonctions d’un organisme ou d’une personne du secteur public, ainsi que dans l’administration de la justice et l’octroi de droits ou de privilèges, telles une autorisation, une nomination ou une subvention, par un organisme ou une personne du secteur public.
C’est aussi un usage abusif des fonds ou des biens publics ou un cas grave de mauvaise gestion en matière contractuelle dans le secteur public, ou encore le fait d’ordonner ou de conseiller à une personne de commettre un acte répréhensible prévu aux paragraphes 1° et 2° de la Loi concernant la lutte contre la corruption (chapitre L-6.1).
La personne qui désire dénoncer un acte répréhensible peut le faire malgré :
Toutes les mesures nécessaires sont prises afin d’assurer que l’anonymat de la personne qui effectue une dénonciation soit préservé.
De plus, il est interdit d’exercer des mesures de représailles contre une personne qui procède à une dénonciation ou qui collabore à une vérification ou à une enquête concernant un acte répréhensible. Il est aussi interdit de menacer une personne de représailles pour qu’elle s’abstienne de faire une dénonciation ou de collaborer à une vérification ou à une enquête.
La rétrogradation, la suspension, le congédiement, le déplacement ou toute sanction disciplinaire ou autre mesure portant atteinte à l’emploi ou aux conditions de travail de cette personne sont présumées être des mesures de représailles.
Quiconque exerce des mesures de représailles à l’endroit d’une personne qui dénonce un acte répréhensible est passible d’une amende de :
L’UPAC accorde une priorité aux enquêtes où quelqu’un impose sa force et son autorité à mauvais escient. En matière de représailles ou d'intimidation, c'est tolérance zéro.
Si vous croyez être victime de représailles ou d’intimidation, dans le cadre de la dénonciation d’un acte répréhensible au sens de la Loi concernant la lutte contre la corruption, vous pouvez remplir le formulaire à cet effet.
Tout d’abord, toute personne peut dénoncer un acte qu’elle considère comme répréhensible en communiquant au Commissaire tout renseignement qui, selon elle, peut démontrer :
Une personne choisit de dénoncer un acte répréhensible en matière de corruption parce qu’elle estime que l’intégrité de nos élus et fonctionnaires est fondamentale et qu’elle a à cœur la saine gestion de nos institutions et de nos deniers publics.
Elle s’adresse à toute organisation qui désire prévenir les risques de corruption et de collusion au sein de sa gestion contractuelle.
Cette démarche vise tout d’abord à sensibiliser les organisations publiques aux risques possibles en matière de corruption et de collusion dans les processus de gestion contractuelle.
Ensuite, elle vise à les accompagner dans :
La formation ainsi que l’accès aux outils développés par l’UPAC sont offerts sans frais à l’ensemble des organisations publiques Québec y compris les villes et municipalités.
Depuis sa création, l’UPAC a développé une expertise unique en matière de lutte contre la corruption. En agissant sur trois fronts distincts afin de prévenir, vérifier et enquêter, elle est au fait de l’apparition et de l’évolution des différents stratagèmes de corruption et de collusion.
Pour nous appuyer dans notre démarche de prévention, nous avons ainsi bâti une banque de connaissances, basée sur un travail poussé de recherche et d’analyse, des meilleures pratiques de bonne gouvernance en matière en gestion des risques liés à la corruption et à la collusion. À l’aide de ces bases, nous avons ensuite développé une démarche afin d’accompagner toutes les administrations publiques dans ce processus essentiel.
Au fil des ans, nos liens étroits avec le Secrétariat du conseil du trésor et les nombreuses séances de travail et de discussion avec les différents ministères et organismes nous ont permis de bonifier cette démarche.
Il est obligatoire pour les organismes assujettis à l’article 4 de la Loi sur les contrats avec les organismes publics (LCOP) de produire un plan de gestion des risques de corruption/collusion ainsi qu’un rapport de revue et de surveillance de ce plan.
Toutefois, il n’est pas obligatoire d’utiliser les services, les outils ou la démarche de l’UPAC. Notre trousse a été créée dans l’objectif de soutenir les différents organismes dans l’application de la Directive concernant la gestion des risques en matière de corruption et de collusion dans les processus de gestion contractuelle (Directive) et de leur donner les conseils qui relèvent de notre expertise.
Les villes et municipalités ne sont pas assujetties à l’article 4 de la LCOP, donc à la Directive. Toutefois, produire un plan de gestion des risques de corruption et de collusion est fortement suggéré puisqu’il est dans l’intérêt des administrations publiques, et ce, dans une perspective de saine gestion de l’intégrité publique.
Non. Pour avoir une certification, il faut communiquer avec le Bureau de normalisation du Québec (BNQ).
Ces outils ont notamment pour référence le cadre juridique gouvernemental, la Directive concernant la gestion des risques en matière de corruption et de collusion dans les processus de gestion contractuelle (2016), la norme ISO 31000 Management du risque, la norme ISO 37001 Systèmes de management anti-corruption, la norme COSO Enterprise Risk Management ainsi que les normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne (IIA).